TARABUSTE Éditions
DOUTE B.A.T.

[Poésie] * Béater : verbe transitif ; se soucier de l'affaire imprimée. Ne cherchez pas dans le dictionnaire, sans doute une jargonaphasie d'origine tarabustéenne. Ici, l'amour des mots mène le plus souvent au poème... L'écrin du codex pose la question corollaire à sa réalisation : mais ai-je bien tout vérifié ?

DOUTE B.A.T.

Laurent FOURCAUT - Un morceau de ciel

Laurent FOURCAUT - Un morceau de ciel 16.0 EUR

2024, 191 p. / ISBN 978-2-84587-645-3 / Concentrés de sonnet. Ces poèmes sont autant de morceaux de ciel, c'est-à-dire, comme l'explique très bien Baudelaire dans le texte placé en épigraphe, des fragments prélevés sur le visible, fragments resserrés, délimités par le dessin même du quatorzain qu'on appelle sonnet : une sorte de rectangle dont seul le côté droit n'est pas rectiligne, étant comme crevé par ce dehors sur lequel il est censé avoir été prélevé comme à l'emporte-pièce, et qui vient le pénétrer alors amoureusement. Chacun d'eux est comme un petit temple, au sens que les Romains donnaient à ce mot : la projection sur le sol, déterminant un espace sacré, du carré dessiné au ciel par le bâton de l'augure.  Ces sonnets sont, peu ou prou, des zones façonnées pour qu'on y entre en contact avec leur dehors, le divin et inhumain monde réel, ce " monde muet " qui est " notre seule patrie ", comme écrivait Francis Ponge. De là vient qu'ils sont des concentrés. Car chacun tente de contenir, dans ses étroites limites bourrées à craquer, le plus possible de ce monde réel, qu'il s'agisse de la nature - ce qui reste de la nature sur une planète de plus en plus urbanisée et industrialisée -, des animaux, les vrais vivants, des arbres, de la mer, de la terre, du soleil et du vent : des éléments.

 

Revue de presse (en ligne) :

* Sitaudis / Laurent Fourcaut, Un morceau de ciel (1) par Tristan Hordé (25 février 2024)