20/11/2023
2023, 152 p., 14 € / Coll. Brèves Rencontres
L’entretien que nous proposons traverse la vie et l’œuvre du poète, avec pour ambition d’accompagner très simplement la poésie de Celan, d’en montrer la richesse et en même temps la clarté irradiante. On lira, dans le prolongement de ce dialogue, une autre étude, Écouter le silence (De la situation de la poésie en France à l’heure actuelle). On partira de ce constat : de Paul Celan à Yves Bonnefoy, d’Edmond Jabès à Esther Tellermann et à Antoine Emaz, la vérité de la poésie reste toujours la même ; elle est l’art de bien dire ce qui doit être dit, la manière de rien dire quand rien ne peut se dire. D’où la nécessité de travailler la forme et de toujours réinventer la langue. Cette traversée de l’écriture de nos contemporains montre combien l’œuvre de Paul Celan imprègne encore notre champ poétique actuel.
Revue de presse (en ligne) :
* L'Obs / n°3062 du 15 juin 2023 / La nuit noire de Celan par Julie Clarini
* Sitaudis / Lire Paul Celan de Didier Cahen par Yves Boudier (26 juin 2023)
* Poesibao / Didier Cahen, Lire Paul Celan lu par Isabelle Baladine Howald (28 juin 2023)
* Le Monde des livres / Une bouteille à la mer / Le feuilleton de Tiphaine Samoyault (30 juin 2023)
* Diacritik / A la frontière (22) - Brocante d'été, seconde partie par Christian Rosset (13 septembre 2023)
* Poesibao / De la lecture-errance - Le Flotoir par Florence Trocmé (6 septembre 2023)
* Artpress / n°514 octobre 2023 / Didier Cahen, Lire Paul Celan par François Bordes
* En attendant Nadeau / Quand Celan et Cadou se serrent la main par Odile Hunoult (31 octobre 2023)
* Revue Esprit / Paul Celan ou l'énigme du monde par Anne Dujin (mars 2024)
* RadioJ / Livres au café des psaumes / Didier Cahen est l'invité d'Antoine Spire (27 janvier 2024)
10/11/2023
Leporello sous couverture : Texte de Yves Peyré sur des œuvres de Claude Viallat.
[...] On se trouvait pris dans les péripéties d’une enquête, on ne cessait de s’adonner à la frénésie d’une quête. Un sacré bordait la simplicité. Je referme les pages. Je me relance une fois de plus. C’est là-bas, au plus loin, à l’angle de l’infini et du détail. Des esquisses de taureaux et de toreros. Viallat a bondi dans son passé, il a restitué le nôtre, unanime. Retour à la cavalcade. Au frisson des herbes, au guet des bêtes. Un coup de feu, un autre. On saute en selle. Le château est en flammes. Un chevalier abaisse son heaume. Richard oscille entre Saint Jean d’Acre et Jérusalem. On s’éternise en Sicile. L’île de la Tortue est à portée de main. Qui suis-je au juste ? Ulysse, ce serait bien, Kit Carson, le colt au poing ? Personne ? On sait que ce fut la réponse. Je soupèse les piles de petits volumes qui ont plus ou moins soixante ans. Je caresse chacun d’eux. Ils respirent toujours. [...] Yves Peyré
21/10/2023
Six peintures traitées en alugraphie sur grand papier pur bambou et une encre originale sur pur coton d'Arches signée par l'artiste / L'ensemble signé par les auteurs est inséré dans un coffret au format de 35x45 cm., imprimé et façonné dans les ateliers de l'éditeur à Saint-Benoît du Sault en juillet 2023
... On se trouvait pris dans les péripéties d’une enquête, on ne cessait de s’adonner à la frénésie d’une quête. Un sacré bordait la simplicité. Je referme les pages. Je me relance une fois de plus. C’est là-bas, au plus loin, à l’angle de l’infini et du détail. Des esquisses de taureaux et de toreros. Viallat a bondi dans son passé, il a restitué le nôtre, unanime. Retour à la cavalcade. Au frisson des herbes, au guet des bêtes. Un coup de feu, un autre. On saute en selle. Le château est en flammes. Un chevalier abaisse son heaume. Richard oscille entre Saint Jean d’Acre et Jérusalem. On s’éternise en Sicile. L’île de la Tortue est à portée de main. Qui suis-je au juste ? Ulysse, ce serait bien, Kit Carson, le colt au poing ? Personne ? On sait que ce fut la réponse. Je soupèse les piles de petits volumes qui ont plus ou moins soixante ans. Je caresse chacun d’eux. Ils respirent toujours, fidèles à leur craquement et à leur jaunissement. Je vais des images aux mots qui donnent un autre corps au récit. Un soupir se détourne. Le geste de la précarité vaut celui de la permanence. Le temps s’est suspendu. Aujourd’hui est le fidèle reflet d’hier. Des héros qui courent d’images en mots. La danse de l’éternité, la clarté de l’instant. Tout se referme pour se rouvrir. Le rêve fait fi des époques et des épisodes. C’est à jamais... Y. Peyré
29/09/2023
Deux voix : celles de Maguy Marin et Denis Mariotte, un texte : Ça quand même. / Cette pièce, un duo de la chorégraphe et de l'artiste-compositeur, exprime le vertige que représente l'acte de créer et de s'exposer sur la scène, face au public.
26/09/2023
Avec Ainsi dire, le poète se retrouve seul, bouleversant d'inquiétude devant le seuil ; une intranquillité pour reprendre un terme inusable face à l'inéluctable, face à ce qui va inéluctablement advenir... D'une décade à l'autre, des mots, des pensées, qu'il serait excessif de considérer comme des "thèmes", ont produit leurs échos, accusé leurs différences.
Revue de presse (en ligne) :
* En attendant Nadeau / A l'écoute (15) chronique de poésie / Ainsi dire, Jean-Luc Steinmetz par Béatrice Bonhomme (12 mars 2024)
21/09/2023
"Le café des turfistes route de N. et devant lui, la vaste chaussée. Ça roule, ça se gare, ça fait demi-tour. Il fait trop froid pour la terrasse, on est assis dedans parmi les gens tassés dans leur anorak, les coups de Ricard et les soucoupes tachées, et aussi les télés qui tentent de coloniser l’espace au dessus des têtes. On fait quelques sourires pour être toléré. Les gens grattent, très consciencieusement ils grattent, l’âme au repos sans doute ou l’esprit, quelque chose aime ça en eux, pas uniquement l’appât du gain. Pas uniquement l’espoir qui gonfle, ou bien si ?" P. S.
20/09/2023
Où bascule, expression condensée de l'instant où tout bascule, se propose d'interroger la frontière qui sépare l'avant événement de l'après, c'est-à-dire l'état du corps avant et après l'événement vécu, subi, parfois recherché. L'infime fraction de temps qui fait entrer dans le bouleversement ou l'acmé d'une émotion qui va du simple désordre des sens au chaos le plus profond pourrait se définir comme un espace-temps dont il est complexe de prendre conscience tant il est soudain. Structuré en cinq parties comme les cinq actes d'une tragédie, le livre n'en épouse pas cependant la dynamique car le songe secret du poème ou son espérance est de séparer l'événement du drame pour aller en quête d'une nouvelle respiration.
Revue de presse (en ligne) :
* Terre à ciel / Repaires, repères / Régis Lefort, Où bascule par Françoise Delorme (décembre 2023)
07/09/2023
Leporello sous couverture : Texte de Françoise Clédat sur des œuvres de Marinette Cueco.
[...] Une enfance. Une enfance à la campagne. Limitrophes, la Corrèze (Marinette Cueco), la Creuse (où j'écris). Une expérience cognitive corporelle et sensorielle dont l'intensité, si elle n'en exclut pas l'émotion, ne vient pas tant d'une perception esthétique du paysage - vues et points de vues saisis sur le modèle du genre pictural - que d'une porosité à la singularité des corps végétaux. "Plus qu'une vision, davantage qu'un regard, c'est un abandon, une immersion totale du corps dans le végétal qui ne peut se réaliser que dans les grandes promenades à pied" dit/écrit Marinette Cueco [...]. Françoise Clédat
06/09/2023
Cet ouvrage est composé d'œuvres réalisées par Marinette Cueco accompagnées par un texte de Pierre Bergounioux. Seuls en regard des illustrations sont imprimés en une manière de palimpseste sur un feuillet remplié, grecqué et collé, dos inversé.
A la gloire de celles qui nous viennent des sols pauvres, des terres fangeuses et des eaux stagnantes. Ce sont les algues, les fougères, les mousses & les lichens, les délaissées des lieux sauvages, les modestes, les primitives, les inutiles, les sans fleur mais néanmoins premières.
04/07/2023
Leporello sous couverture : Texte de Tatiana Levy sur la Collection d'œuvres d'art de Véronique & Jean-Michel Blanc
... Voilà qui est édifiant et fait penser combien la collection de Véronique et Jean-Michel Blanc relève essentiellement d’une amitié avec des œuvres de peintres. Une peinture faite de signes et qui dessine un compagnonnage coloré, vivant, vibrant, et que nous ne saurions, hic et nunc, ne pas qualifier de signifiant. Cette « signifiance » définie par le linguiste Emile Benveniste comme une interprétation subjective des signes : interpréter, c’est signifier, ou plus exactement « faire signifier » l’œuvre, lui donner sens et valeur. Enfin et en guise de conclusion, adoptons le point de vue de Roland Barthes qui considérait que l’œuvre, intraduisible, n'existe et ne fait sens que dans le travail d’interprétation par lequel l’amateur se l’approprie et la déporte. Tatiana Levy
29/05/2023
Sommaire :
DES ÉCRITURES QUI FONT SIGNE / Gabrielle Althen Terre de l'éclat, du manque, de la promesse... / Anna Civert Huit femmes / Pascale Drouet Pirogue de feu / Sylvie Durbec Indulger : un conte en vert / Arnoldo Feuer Infini des nombres premiers / Romain Frezzato Monde minime / Jorie Graham Notes sur la réalité du soi - traduction Anne Bernard Kearney et Nicole Laurent-Catrice / Gabriel Meshkinfam Terres brûlées / Patrick-Pierre Roux In memoriam / Arnaud Talhouarn Ascèses et autres exercices de rumination
LES LANGUES DU METIER, MATÉRIAUX POUR DIRE / Mouna Jemal Siala L'emprise sur le réel - entretien avec Edia Lesage
CE QU'ON VOIT NOUS PARLE AUSSI / Casimir Prat Qui sommes-nous lorsque nous lisons ?
ECHOS ET REGARDS / Claude Dehêtre Une bibliothèque d'images / Baptiste-Marrey Lettre à Angèle pour ses dix-huit ans / Serge Ritman Les œuvres poussent à dire / Jean-Charles Vegliante Et autres feuillets / Frédéric Appy Reprise, redire, c'est au mieux / Jacques Norigeon La vie paternelle
28/05/2023
Juin 2023, 190 p. / ISBN 978-2-84587-616-3 / Voix unes & premières, poèmes inédits d'auteurs contemporains.
Sommaire :
Henri Bihan Luxe-Combat / Alain Brissiaud 50 poèmes d'hiver / Alexandre Castant L'éclipse / François-H Charvet Des mots / Pascale Chénel Fragilité des choses / Orée Li J'ai le sang de saison / Hélène Miguet Monde, miroir, mon beau miroir
18/05/2023
Tirage limité à 30 exemplaires sous étuis accompagnés d'une alugraphie signée de Christian Lhopital.
2023, 72 p. / ISBN 978-2-84587-606-4 / Les poèmes de Petit Chien donnent à voir et à entendre l'émotion qui fut la nôtre quand nous découvrîmes pour la première fois l'œuvre de Goya au musée du Prado, mais aussi, plusieurs années après, les images, les sensations, les humeurs parfois contradictoires qui nous agitent encore et nous bouleversent chaque fois que l'image de l'animal enfoncé dans son magma de matière nous revient à la mémoire et hante notre esprit. [...] Petit Chien est à la fois une méditation obsessionnelle sur le vide et le rien et une rêverie poétique consciente de son impuissance à percer le mystère d'une peinture qui interdit toute lecture univoque, même si, à nos yeux, Un chien de Goya demeure avant tout une image tragique de notre misère.
18/05/2023
Les poèmes de Petit Chien donnent à voir et à entendre l'émotion qui fut la nôtre quand nous découvrîmes pour la première fois l'œuvre de Goya au musée du Prado, mais aussi, plusieurs années après, les images, les sensations, les humeurs parfois contradictoires qui nous agitent encore et nous bouleversent chaque fois que l'image de l'animal enfoncé dans son magma de matière nous revient à la mémoire et hante notre esprit. [...] Petit Chien est à la fois une méditation obsessionnelle sur le vide et le rien et une rêverie poétique consciente de son impuissance à percer le mystère d'une peinture qui interdit toute lecture univoque, même si, à nos yeux, Un chien de Goya demeure avant tout une image tragique de notre misère.
17/05/2023
L’entretien que nous proposons traverse la vie et l’œuvre du poète, avec pour ambition d’accompagner très simplement la poésie de Celan, d’en montrer la richesse et en même temps la clarté irradiante. On lira, dans le prolongement de ce dialogue, une autre étude, Écouter le silence (De la situation de la poésie en France à l’heure actuelle). On partira de ce constat : de Paul Celan à Yves Bonnefoy, d’Edmond Jabès à Esther Tellermann et à Antoine Emaz, la vérité de la poésie reste toujours la même ; elle est l’art de bien dire ce qui doit être dit, la manière de rien dire quand rien ne peut se dire. D’où la nécessité de travailler la forme et de toujours réinventer la langue. Cette traversée de l’écriture de nos contemporains montre combien l’œuvre de Paul Celan imprègne encore notre champ poétique actuel.
Revue de presse (en ligne) :
* L'Obs / n°3062 du 15 juin 2023 / La nuit noire de Celan par Julie Clarini
* Sitaudis / Lire Paul Celan de Didier Cahen par Yves Boudier (26 juin 2023)
* Poesibao / Didier Cahen, Lire Paul Celan lu par Isabelle Baladine Howald (28 juin 2023)
* Le Monde des livres / Une bouteille à la mer / Le feuilleton de Tiphaine Samoyault (30 juin 2023)
* Diacritik / A la frontière (22) - Brocante d'été, seconde partie par Christian Rosset (13 septembre 2023)
* Poesibao / De la lecture-errance - Le Flotoir par Florence Trocmé (6 septembre 2023)
* Artpress / n°514 octobre 2023 / Didier Cahen, Lire Paul Celan par François Bordes
* En attendant Nadeau / Quand Celan et Cadou se serrent la main par Odile Hunoult (31 octobre 2023)
* Revue Esprit / Paul Celan ou l'énigme du monde par Anne Dujin (mars 2024)
* RadioJ / Livres au café des psaumes / Didier Cahen est l'invité d'Antoine Spire (27 janvier 2024)
15/05/2023
"On vous a commandé ce papier. Ce portrait de Christian T. Vous recueillez ses confidences à mi-voix. Presque une confession. Vous enrôlez chimères & monstres fantasques. Vos songes que voici." Y. C.
Lu sur fb :
* Domique-Edouard Blanchard (écrivain, éditeur, directeur de revue) / Il fait partie de ces écrivains que l'on attend de livre en livre. On sait qu'il y aura des portes qui s'ouvriront à votre regard, des miroirs qui vous montreront sans chichis. Ce qu'il écrit, en somme, vous renseigne davantage sur vous que sur lui. Vous êtes moins seul. C'est un écho. En même temps, au détour d'une phrase, vous lui en voulez tant vous avez l'impression qu'il écrit avec vos mots. Vos propres mots, vos mots sales. Il habite Toulouse, moi Bordeaux, mais c'est à Paris que nous nous sommes rencontrés. Une fois. Une seule fois. Avant le Covid. Il y eut une brouille, stupide comme l'amitié sait en fabriquer. L'Yves est rancuneux, il m'a fallu en faire pour revenir dans l'estime où nous tenions l'un l'autre. C'est fait. Je viens de recevoir Le libraire de Gambetta paru aux éditions Tarabuste. Ah oui, l'auteur, l'ami en question s'appelle Yves Charnet, mais vous l'aviez reconnu, n'est-ce pas ?
* Stéphane Chomienne (professeur de lettres au lycée Fermat) / Le libraire de Gambetta d’Yves Charnet, avec son titre digne d’un roman de Simenon, ne se passe évidemment pas dans le xxe arrondissement de Paris, mais à Toulouse. Christian Thorel est le patron de la librairie Ombres Blanches, située rue Gambetta à Toulouse. Yves connait Christian depuis 25 ans, Yves le raconte et Yves se raconte. Il raconte cette amitié-là. Pleine de pudeur et souvent impudique, délicate et intarissable, la prose de Charnet se déroule, se cherche, rebondit, digresse, se coule dans d’autres proses, se retrouve et réussit à exprimer l’indicible et l’intime d’une relation à la fois fraternelle et paternelle. On reste sous le charme de ce texte qui donne envie de connaître Christian et d’être ami avec Yves.
* Isabelle Grell-Borgamano (universitaire, spécialiste de l'auto-fiction, éditrice de Serge Doubrovsky) / Le dernier-né d'Yves Charnet se lit comme l'on lit une chasse au trésor, aux trésors. On décrypte les signes, cherche avec lui, qui nous prend par la main ce qu'on cherche tous, parfois l'auteur nous laisse et se retourne puis il revient pour nous mener, en deux temps, vers ce trésor (perdu). L'amitié. Les amitiés et ce qui va avec.
* Serge Lama / Coup de cœur littéraire « Le Libraire de Gambetta » écrit par Yves Charnet : Tu te souviens de trop de choses / Tant de ronces, si peu de roses / Ta tête lourde de toi-même / Encor’ faudrait-il que tu t'aimes / Et pourtant c'est si doux à lire / Ce lancinant et lent délire / Oui, ça se lit comme un poème / Délirium tremens de toi-même / Je t'aime mon Yves / C'est bon que tu vives ! Serge LAMA. Chers amis, le livre dont je parle s'intitule "LE LIBRAIRE DE GAMBETTA", lisez-le et partagez-moi vos commentaires.
* Alain Girard-Daudon (fondateur de la Librairie Vent d'Ouest à Nantes) / Quel libraire ne serait heureux qu'on lui consacre un tel texte ? Ici c'est un grand libraire, Christian Thorel, le fondateur d'Ombres blanches à Toulouse, dont le poète Yves Charnet célèbre la rencontre. Il ne s'agit pas d'une histoire, une biographie de Christian, ni d'une hagiographie. L'homme discret, voire un peu austère, d'une réserve toute protestante, n'est guère enclin à trop se livrer. Il s'agit d'un récit d'amitié, exercice d'admiration, une prose du libraire, comme il y eut naguère chez Charnet une prose du fils. Mais parlant du libraire, c'est aussi de lui que parle le poète. Le lecteur qui le connait sait que pour cet admirateur de Doubrovsky, porte voix de l'autofiction, et cet amoureux de Montaigne, l'auteur est toujours la matière de ses livres. Et ce sont encore des instants de sa vie qu'il nous conte avec cette franchise, cette sincérité désarmante, cette impudeur parfois, car ceux qui savent, savent... Yves Charnet séduit souvent et agace parfois. Soucieux d'être aimé, sans pour autant vouloir plaire à tous, il nous propose de livre en livre le journal de son mal à vivre, avec ses emportements parfois vifs, ses désespoirs profonds. Ses lecteurs fidèles n'ignorent rien de ses deuils (celui insurmontable d'une mère), des ses amours manqués, de ses brouilles avec ses amis, plus douloureuses encore avec ses propres enfants. Yves Charnet aime la poésie raffinée et précieuse d'un James Sacré, celle de haute stature d'un Michel Deguy, celle minimaliste quasi silencieuse d'un Antoine Emaz, mais il aime aussi la chanson populaire et le lyrisme à la Brel d'un Serge Lama, dont il cultive l'amitié. On ne sait si il hiérarchise poésie et chanson, mais on le sait passionné au point de parsemer ses textes d'extraits de poèmes, d'extraits de chansons (cf p. 82 Mais où sont les variétés d'antan) comme dans ces poèmes cut up mosaïques d'autres textes. Certes nous n'allons pas jusqu'au bout de ses goûts, mais il n'en a que faire et se soucie peu que Depardieu ne soit plus culturellement correct, ni Sardou qui d'ailleurs ne l'a jamais été, ni que sa passion pour la corrida ne soit, c'est le moins qu'on puisse dire, largement partagée. Mais c'est aussi ce que l'on peut aimer chez Charnet, cette manière de se dire sans détour, d'avancer sans masque, ce courage d'être lui, grand et petit comme nous tous, car parlant du libraire, nous l'avons dit, c'est de lui qu'il parle. Et parlant de lui, c'est aussi de nous, frères humains. Et c'est avec une langue nerveuse, rapide, inventive, une langue au rythme des émotions, qui en fait un grand styliste. Revenons au propos de ce livre. Le libraire de Gambetta célèbre l'amitié rare et fragile qui peut exister entre les hommes, un chant qu'eût aimé La Boétie. Ce cadeau offert au libraire en est aussi un offert à toutes les librairies, « la meilleure définition de l'universel » est-il dit sur la couverture de ce livre de belle facture édité chez Tarabuste.
* Stéphane Hirschi (universitaire, spécialiste de la cantologie) / Dernière affiche en date des productions de l'amYves Charnet, Le Libraire de Gambetta. Un titre de lignée. Filiation Bertrand Tavernier. Son premier film, L'Horloger de Saint-Paul. Un personnage et une ville. Lyon, et Noiret en père dans tous ses états. Un film aux saveurs seventies. Tavernier le Lyonnais, comme plus tard dans Une Semaine de vacances, et qui, encore plus tard, filmera aussi, si subtilement, mon nord – ces plans lyriques de la campagne avesnoise, entre hiver et printemps, autour du Quesnoy, ou cette école maternelle à Anzin qui porte désormais son nom, Bertrand Tavernier, après Ça commence aujourd'hui. De formidables films de transmission, ouverts au doute, et à l'espoir. Années 1970 donc. Celles où se fixaient les re-pères adolescents du Sans père Charnet. Entre grands frères et charmes cabossés : Gabin, Reggiani, Delon, Noiret, Piccoli. Montand bien sûr, puisqu'Yves. La petite musique de Tavernier en écho à celle de Sautet, et la cristallisation pour l'adolescent Charnet, sur des musiques où Philippe Sarde se confond avec Ennio Morricone, et Le Clan des Siciliens se décline en Vincent, François, Paul, et tant d'autres. Y compris ces autres voix de grands frères, les réprouvés par la mère, les anars de la félure rebelle et virilement provocatrice, Sardou, Lama, puis bientôt Nougaro. Une fantasmatique personnelle qu'Yves Charnet retricote au fil de ses livres. Alors Le Libraire de Gambetta, sous l'enseigne Tavernier, mais où Lyon fait place à Toulouse. Le climat beaujolais s'éclaire à la tour girondine de Montaigne, et l'univers horloger, ou enseignant, du cinéaste, se transmute en repaire féérique tapissé de bouquins. Une éternelle quête de livresse, celle qui répare lorsque se délitent les repères. Lorsque le sens menace de se faire la paire, et qu'heureusement, se profile le fanal de quelques pairs. Car c'est bien le fil constant des poèmes en prose d'Yves Charnet, la quête du pair. Pouvoir se reconnaître dans un autre, comme La Boëtie, parce que c'était lui, parce que c'était moi. C'est Nougaro dans Quatre boules de jazz, c'est le désir de reconnaissance dans des regards de femme, au fil des publications, de Madame Charnet, la mère dont ce livre-ci tente de trouer le deuil récent, à Marie-Pierre, sa femme jusqu'à leur divorce, puis toutes les maîtresses-passion dont il chérit jusqu'au choix des pseudonymes, dans une œuvre néanmoins auto-fictYves. Ici ce sera surtout Rachida. Un retour de plume, vers 2013. Mais évidemment, le pair choisi pour ce livre, c'est Christian Thorel, l'ami fidèle depuis l'arrivée d'Yves en la cité gasconne, à la fin du précédent millénaire. Le Libraire de Toulouse. Fondateur et âme d'une librairie passée en quelques années de 80 mètres carrés à plus de 1600, et désormais 45 employés ! Ombres blanches. C'est l'autre pivot du texte. Son trou noir et oxymorique. Le lieu rassurant, le repaire heureux du presque re-père, le calviniste taiseux aux lunettes rondes, auprès duquel l'exubérant auteur, Sancho auprès du Quichotte, peut consoler de silence son ultime vertige titubant, après la messe funèbre de Claude Nougaro. Mais Ombres blanches, et son escalier qui colimace, comme celui d'une autre librairie culte pour Yves, La Terrasse de Gutemberg, Paris 12e... laisse aussi entendre le lieu du vertige. Désir de lire, de partager – et zone d'ombre, blanche. Comme l'année blanche traversée par l'auteur à cheval sur 2007 et 2008, désêtre, dépression, dépréciation de soi et dislocation psychique, mais dont il garde aussi le souvenir ému des promenades hebdomadaires à travers Toulouse que l'ami Christian parvenait à tirer de lui, grappin d'humanité qui reçoit ici son tribut d'hommage. Une marche embrayée, patiemment, pour réamorcer quelque chose qui tienne. Comme l'écriture. Ce tissage des pièces du puzzle au noir, l'ombre transmutée en encre, et le blanc ouateux de la mélancolie où neige et n'ai-je-donc-aucun-sens, se transfigurent en page. Sur fond d'airs à réenchanter. Ce qu'Yves appelle gentiment : « variations cantologiques ». Pour une mère en colis déposée dans une émission à paillettes. Et costumes blancs. Jeu de paires et d'appariements, sublimation, du deuil, Le Libraire de Gambetta tisse ce noir et blanc des mélancolies archaïques sur un fond de duos à retrouver, ou à inventer. Jusqu'à ce point sublime où tout se boucle : lorsqu'Yves Charnet, à table avec son ami libraire et la saturnienne Sarah Chiche, leur désigne un arc-en-ciel. Genèse d'un possible monde en couleurs. EpYvanie de l'ombre blanche. Le repère est apparié. Habemus papam.
* Jérôme Presti (chroniqueur Politique Magazine) / Je suis en train de lire (ou plutôt de dévorer) le Libraire de Gambetta livre d'Yves Charnet. L'histoire d'une amitié profonde, un superbe portrait, un récit intime, une langue envoûtante, une poésie en prose. Je suis littéralement captivé par cette autofiction. Hier soir je n'arrivais pas à lâcher le livre. Je vous le conseille fortement. La prose poétique de Charnet mérite d'être découverte.
Revue de presse (en ligne) :
* Causeur / Derrière les ombres blanches par Thomas Morales (16 mai 2023)
* Sitaudis / Yves Charnet : Le libraire de Gambetta par Pascal Boulanger (23 mai 2023)
* Libr-Critique / Yves Charnet, Le Libraire de Gambetta par Sébastien Ecorce (27 mai 2023)
* Boudu magazine toulousain actuel / Yves Charnet, l'ami bâtard par Louise Fretet (7 juin 2023)
* Autofiction.org / Le livre comme siège d'une puissance par Jean-Michel Devesa (7 juin 2023)
* RadioPrésence / Entretien avec Yves Charnet (16 juin 2023)
* RCF Radio / Les midis du RCF Vaucluse : Philippe Chauché reçoit Yves Charnet (16 juin 2023)
* La Dépêche du Midi / Yves Charnet : 25 ans d'amitié avec "Le Libraire de Gambetta" Christian Thorel par Yves Gabay (27 juin 2023)
* blog de Jean-Claude Lebrun / Territoires romanesques 2023 Yves Charnet par Jean-Claude Lebrun (10 août 2023)
* Culture 31 / Un livre pour le week-end : Le libraire de Gambetta d'Yves Charnet par Christian Authier (18 août 2023)
* lespoetes.site / Entretien avec Yves Charnet (3 octobre 2023)
* autobiographie.sitapa.org / Yves Charnet : Le libraire de Gambetta par Elizabeth Legros-Chapuis (1er novembre 2023)
* tisseurs de mots / Yves Charnet : Le Libraire de Gambetta (23 juillet 2024)
14/05/2023
"Exploration des vertiges de l’Internet autant que réflexion sur l’imaginaire des mondes célestes, superposant images numériques et apparitions de créatures angéliques, les-anges.net replie une virtualité sur l’autre. Anticipant sur le métavers, où pseudo et avatars s’accaparent nos identités, cette enquête policière, onirique, fantastique et numérique à la fois, nous invite à revisiter mythes et littératures tout en adressant à notre présent de substantielles questions quant à notre présence matérielle ici-bas..." D. V.
12/05/2023
Les livres dits de la suite marocaine, c'est-à-dire Un paradis de poussière, Une fin d'après-midi à Marrakech et Viens, dit quelqu'un sont représentatifs de la relation de James Sacré au Maroc, - on sait combien l'auteur doit à ce pays d'inspiration pour ces livres. Ces livres sont des gestes d'écriture, qui ne veulent rien expliquer, qui veulent seulement rencontrer, et continuer de s'étonner (heureusement ou pas), de découvrir et de se découvrir dans cette compagnie de l'autre, qui est l'hôte, ce mot qui met superbement ensemble l'autre et le même.
Revue de presse (en ligne) :
* Les découvreurs / Reprise de trois livres "marocains" de James Sacré aux Editions Tarabuste par Georges Guillain (30 juin 2023)
* remue.net / Une fin d'après-midi continuée par Jacques Josse (10 août 2023)
* sitaudis / Une fin d'après-midi continuée de James Sacré par François Huglo (29 août 2023)
* Décharge / I.D. n°1066 (1ère partie) / Quelqu'un et un pays (et une enfance) par Claude Vercey (13 octobre 2023)
* Décharge / I.D. n°1066 (2nde partie) / Quelqu'un et un pays (et une enfance) par Claude Vercey (14 octobre 2023)
05/04/2023
Leporello sous couverture : Texte de Kristell Loquet sur des œuvres de Jean-Luc & Titi Parant.
[...] « Nature immense, mère éternelle, à toi nos cœurs, nos chants joyeux. Divin reflet, ta beauté nous rappelle le Dieu puissant qui règne aux cieux. » C’est ce qu’on peut lire en palimpseste sur la petite partition manuscrite Hymne à la nature sur laquelle Jean-Luc a dessiné un bestiau par la bouche duquel sortent 482 petites boules claires et dont le corps est rempli de 986 petites boules plus foncées. J’en viens à chercher les divins reflets d’une nature qui engendre sans cesse, qui renaît constamment.[...] Kristell Loquet
31/03/2023
La vie, la mort : thèmes récurrents chez les poètes, rien de bien original donc. Mais c'est le "parce que" qui oriente Saison sans visage dont les citations (S. Heaney, D. Horvilleur, P. O. Enquist) mises en exergue au livre précisent les intentions. Dont on retiendra, de chacune, un terme ressassé dans l'écriture : rien, mots, maintenant.
Revue de presse (en ligne) :
* Décharge / Louis Dubost, Saison sans visage par Jacmo (6 mai 2023)
31/03/2023
Apparition d'une pandémie mortelle que double la découverte simultanée d'un cancer à un stade avancé. Confinement et finitude. Une quête poétique autant qu'existentielle menée à la frontière des arts et des sciences. Spécificité, conjugaison, interpénétration, pourvoyeuses du lexique d'apparentement des modes d'être, des ordres, des échelles. Du sensible à l'inerte, de l'animal au végétal au minéral, du microcosme au macrocosme, de la biologie cellulaire et sub-atomique à la cosmologie, de la physique quantique à la poésie, de "je" encore "je" à tout ce qui n'est plus "je". À la fin des fins, cœur battant, la quête est cette tentative de constituer un viatique afin d'envisager yeux grands ouverts l'énigme non résolue de ce moment où il ne battra plus.
Revue de presse (en ligne) :
* Poesibao / Françoise Clédat, Les parentés inhumaines lu par Isabelle Baladine Howald ( 3 mai 2023)
* Décharge / Tenter un possible art de mourir (1ère partie) par Claude Vercey (13 juin 2023)
* Poesibao / Lettre à Françoise Clédat à propos de son livre Les parentés inhumaines par Jean-pascal Dubost (27 septembre 2023)
21/03/2023
Leporello sous couverture : Texte de Théophile Barbu sur des peintures de Louise Barbu.
[...] Aujourd’hui, les bruits de bottes résonnent à nouveau en Europe. Mars attaque, avec toute la fureur des belliqueux ; de ceux qu’Ovide décrit glissant dans une mare de sang. Songeant aux souffrances provoquées, la voie suivie par Louise Barbu pour surmonter les épreuves m’inspire comme une prouesse de résistance et de dépassement. Dépassement parce que les éléments abstraits de ses œuvres, refusant toute assignation, toute figuration sous une étiquette imposée, affirment l’audace et la créativité de leur lumière propre. [...] Théophile Barbu
21/02/2023
Les saisons du poème paraîtra une fois l'an, et cristallisera le désir ancien de restituer en une sorte de panorama, la diversité des formes littéraires du poème, le parcours de son aventure, proche ou éloignée mais également les différents paysages qui composent la poésie vivante, active en ses rhizomes, s'écrivant, significative par ses manquements ou au contraire par sa surprésence sur les réseaux habituels du microcosme... ou encore à la recherche de nouvelles formes à venir. Les saisons du poème, c'est également une façon de faire le point, manière de bilan que présenter différentes écritures dans différentes situations générationnelles, différentes formes et approches du poème, sa modernité ou au contraire, le retour à une certaine tradition, toutes questions qui traversent la poétique contemporaine et partant, interrogent notre propre pratique éditoriale. Concrètement, se trouvent ici rassemblés en un seul volume, cinq recueils de poèmes, sinon issus de la même génération, du moins dotés de particularités incontestables, — et pas forcément en remorque de la philosophie —, la poésie pense et se pense et pas nécessairement en collusion avec d'autres sciences, même si psychanalyse et philosophie y ont installé leur campement pour longtemps. Instrument supérieur de connaissance, la poésie est audace, révolution et source permanente d'énergie créatrice, littérairement à la confluence incandescente de la forme et du fond.
Rémi Froger - Poursuites
Luce Guilbaud - Retour de l'envers
Geneviève le Cœur - Sortie de nuit
Lionel-Edouard Martin - Posés là, peu mobiles
Jeanine Salesse - Au delà du paysage
Revue de presse (en ligne) :
* revue Décharge / I.D. n°1042 / Cinq visages de la poésie d'aujourd'hui (1ère partie) par Claude Vercey (22 mai 2023)
* revue Décharge / I.D. n°1042 bis / Cinq visages de la poésie d'aujourd'hui (suite et fin) par Claude Vercey (24 mai 2023
21/02/2023
Accompagner en mots une visite datant de 2011 sur le site du mémorial d'Oradour-sur-Glane, à partir de photographies prises alors, c'est tout d'abord se remémorer les histoires familiales, autant du côté maternel que du côté paternel et leurs Images afférentes ; une fois la gravité et la solennité du lieu reconnues ; ensuite, se positionner avec le plus d'honnêteté possible vis-à-vis d'une véritable terreur que les lettres ou la tradition culturelle entretiennent quant à la fin d'un premier XXe siècle en France et dans le monde plus généralement ; enfin et surtout, c'est tenter d'élaborer, de construire pour l'avenir, à travers un dialogue plus ou moins dans l'évidence avec sa fille Élisa, notamment, une sorte de viatique où le lieu de la mémoire ne soit pas seulement motif pour rester bouche bée et muet, mais plutôt élan vers un corps-à-corps entre soi et le monde alentour, sans cesse renouvelé, où l'Imagination, de se trouver en difficultés, fait valoir — malgré tout — son indéracinable, notre liberté.
21/02/2023
Cinq lieux sont évoqués dans le livre : Londres, Lisbonne, Nantes, Chartres et Airaines et même un sixième, semi-imaginaire : Airaines à Chartres. Mais s'il faut tout d'abord entendre le lieu au sens géographique, celui du pays, de la ville ou de la bourgade, il faut pareillement l'entendre au sens du lieu dans le lieu..., c'est-à-dire à la fois : Le lieu de la rue avec tout ce qui lui appartient, son histoire et ceux qu'on y croise ou que l'on continue de croiser sous forme d'ombres, leur fantôme qui continue d'habiter le lieu. Le lieu des monuments, des bibliothèques, du musée... et à l'intérieur même de celui-ci le lieu de la peinture, de la sculpture, de l'architecture... Le lieu de la peinture, ce pourra être celui de Turner, de Constable, de Hogarth, du Caravage, de Van Eyck, de Philippe Cognée... mais pas seulement. C'est aussi le lieu de leur biographie, celui où ils sont allés peindre... ou le lieu de l'atelier... Le lieu renvoie à toute forme de géographie qui peut être également celle du corps, celui du joggeur par exemple. A la façon de ces poupées gigognes emboîtées par définition les unes dans les autres, le lieu est celui qui se décline au sens où il contient en lui-même d'autres lieux, qui renferment eux-mêmes d'autres lieux, etc. Lieux pluriels qui sont aussi ceux de la mémoire, du rêve, de l'Invitation au Voyage... et pour reprendre Gracq, qui nous mènent sur Le Grand chemin, celui du poète-piéton, des habitudes marcheuses où l'on amasse et écrit le poème en marchant, en écrivant...
Revue de presse (en ligne) :
* remue.net / Lieux par Jacques Josse (10 avril 2023)
* revue phœnix / note de lecture Lieux, jean-Paul Bota par Etienne Faure (avril 2023)
* 30' d'!nsomn!e / Jean-Paul Bota, Lieux par jacques Vincent (4 mai 2023)
* Poesibao / Jean-Paul Bota, Lieux lu par Michaël Bishop (5 mai 2023)